vendredi 14 mai 2010

Ecriture sans lever le stylo #2

insoutenable teneur en sel de la goutte de suie au bord de l'étang perdu
sombre et obsolète
pauvre douceur de l'âme
tendre ardeur de nos jeunes années
perdues aux tréfonds des boites à chaussures en carton
papier mâché
femmes callipyges
hauteur sourde de l'attente
gouttes de pluie sur la fenêtre entrouverte de la pluie
glissant sur les carreaux du papier glacé des tabloïds
salissant les vies portées aux nues de la célébrité
mise à nue sévère de l'autre
crayon à pointe usée par l'attente et la saleté
de la déchéance de celui qui observe
et tente la noirceur de son ombre mise à jour.

mercredi 12 mai 2010

mots

les mots sont matière
Façonnés pour exprimer la forme de nos pensées


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chuchotis de nos crayons
courant sur le papier
écriture

mercredi 5 mai 2010

L'univers de l'écrit #2

préparation de l'exposition avec l'atelier photo de Yves Fangeot.
textes écrits sur les photos de l'expo


lire la fin sans s'arrêter au point

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en travaux dit le panneau
panneaux routiers
dernier arrêt
pluie battante – papier glacé
lettres enlacées à déchiffrer
livre ouvert sur les jours anciens
papier jauni
prudence
l'enfant regarde l'avenir de ses ancêtres en contre jour
café au lait – café noir – encre noire sur page blanche
papier monnaie
crème du café – ticket payé
page à tourner
livre sacré
livre souillé

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Écrire. Évidence existentielle. Expression extravagante. Éblouissante épopée. Émotion étonnante, enivrante et exquise. Éternellement éphémère.

mardi 4 mai 2010

L'univers de l'écrit #1

préparation de l'exposition avec l'atelier photo de Yves Fangeot.
textes écrits sur les photos qui défilent

Sur les murs se disputent mots officiels et buissonniers
Sur les murs ils se chamaillent vindicatifs et enflammés
Sur les murs se côtoient les verbes des grands,
les ordres des puissants et la fougueuse rébellion
de ceux qui ont les murs pour seul papier.

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Elle m'a oublié.
Attendu trop longtemps le dernier bus.
Fin d'une journée d'usure.
Une de plus.
A force de s'égarer dans ce travail sans fond,
c'est à moi qu'elle a renoncé sur ce banc froid et désolé.
Elle qui déteste perdre son temps, son calme ou sa page
a aujourd'hui perdu son livre.

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Crayon, feutre ou stylo… chacun son outil
Cahier, carnet ou feuille volante,… chacun son support
Rapide, raturé ou hésitant,… chacun son rythme
Une même contrainte, une même passion, une même respiration.

Ecriture sans lever le stylo

atelier du 03/05/2010

Minutes égrainées passées finies parties par la porte de la vie d'antan,
d'avant, quand le temps des armoires parlait avec la joie du cœur et la vibration de l'autre, l'enfance de la course, la genèse de la vie.
Après les aboiements des meutes affolées
Au rythme du vent de la terre
et les éléments font trembler l'homme aguerri au sens des mots.
Point de suspension
Point d'attente
la peur du sens et la peur de partir
Pourquoi ouvrir les joues du vide et gonfler la flamme de la joie quand pourtnat il se peut que l'on ait tort et qu'ailleurs soit meilleur.
Impossible de le dire sans le vivre.
Les mots sont trop fort, trop brutaux,
trop de faiblesse pesée sur l'après la parole
la pourpre odeur du fond de nos pensées
et le pourquoi de ces mots
du bras qui souffre à cause du crayon qui ne dit mot
de la tête vide de son après avoir tout dit
tout pleuré