lundi 7 décembre 2009

Rêve nocturne

Atelier du 03/12/2009
Le personnage fait un rêve nocturne...
Il peut le raconter à son réveil...
le personne à qui il le raconte peut l'interprêter.



Cher Journal,
Voilà longtemps que je ne t'ai pas écrit.
Cela faisait un moment que je n'avais pas rêvé.
Et ce matin, je le suis réveillée emplie de sérénité et de joie.
Mon rêve était si vif en mémoire, que j'ai sauté dans le tiroir de ma table de nuit... et nous revoilà face à face, avec juste mon crayon entre nous... et notre intimité d'autrefois se renoue instantanément;
Vite, je te le raconte de peur qu'il ne s'efface.
C'est drôle parce que je ressentais ce que je vivais dans ce rêve, tout en me voyant au début comme un narrateur extérieur.
J'étais donc vêtue de couleurs chatoyantes. Vêtements amples animés par le vent. Libre de mes mouvements.
je me promenais. Mais ma balade se passait à quelques dizaines de mètres au dessus du sol, là où l'on peut croiser le radeau des cimes. mes pieds nus frôlaient le sommet des arbres, et entre les arbres des fils tendus se prêtaient à mes exploits de funambule.
Je savourais le spectacle. les yeux grands ouverts, chaque sens en extrême émoi, je profitais du point de vue pour admirer l'horizon. La nature vue de là haut m'offrait un spectacle inconnu qui m'inspirait des haïkus:
Napperons brodés de nuages
Posés sur les cimes
Invitant au repos
Les oiseaux, intrigués par le visiteur inhabituel que j'étais, voletaient autour de moi avant de venir se nicher dans mes larges manches :
Palettes de mille couleurs
leur plumles chatouillent mes yeux
Ah les drôles d'oiseaux !
Et leurs chants formaient une douce harmonie qui allégeait encore mes pas. Je flottais presque, en apesanteur.
Je me sentais partie intégrante dans cette nature.
Je la découvrais si accueillante.
Je ne suis pas sûre, à vrai dire, que toutes ces espèces d'oiseaux existent vraiment. Chacun était unique.
Et bientôt, attirés par la mélodie de mes compagnons, les petits habitants quadrupèdes des leiux se joignirent à notre équipée.
Mulots au museau en trompette,
Souris à pume rousse,
Lémures triple queues... tous nous suivaient, chacun semblant parler sa propre langue et tous semblant se comprendre.
Soudain, la forêt s'arrêtait.
Alors qu'un pas plus tôt j'étais comme au sommet d'un monument, le pas suivant nous invitait dans une clairière.
Une clairière digne de la forêt de Brocéliande,avec son point d'eau, sa licorne et ses petits êtres féériques.
Tous ces animaux, tous ces êtres vivants et moi même nous sommes assis.
Au début, les lieusx apportaient au sons beaucoup d'ampleur.
Mais petit à petit tous se sont tus.
Le silence est devenu la musique de notre union onirique.
J'étais ébahie, toujours très disponbile à ne pas en perdre une once, mais je ne me rendais pas compte que la clairière se dépeuplait.
Au bout d'un instant je mle suis retrouvée seule.
Alors je me suis approchée de l'eau, j'ai joué avec du bout des doigts.
J'étais nue à présent.
J'ai pénétré dans l'onde avec lenteur,
jusqu'à être totalement immergée.
Et le rideau liquide a fini par s'écarter pour me laisser découvrir.. ma chambre.
J'ai vu mon lit défait et je m'y suis couchée, en positon fœtale... jusqu'à ce que le réveil sonne.

Tu comprends que je me sente si sereine?
J'ai l'impression d'être née ce matin, sans douleur, sans angoisse, partie intégrante du monde qui m'entoure.

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