samedi 14 novembre 2009

Une lettre

Atelier du 12/11/2009
A la première personne.
Dont l'émotion principale doit pouvoir être facilement décelée. - La Colère

Ernest,

Je désespère de réfréner le tremblement dema main tant l'émotion m'étreint.
Comment avez-vous pu?
Quelle motivation avez-vous puisé pour me trahir de cette façon?
Qu'est-ce qui vous permet de me trahir ainsi?
Depuis dix ans que nous nous connaissons je vous ai soutenu sans faille. J'ai toujours oeuvré malgré les situations parfois tendues pour que votre fille et vous même gardiez le contact.
Lorsqu'elle n'en pouvait plus, chaque fois qu'elle a été au bord de la rupture je lui ai fait comprendre qu'elle n'avait qu'un père, j'ai plaidé votre cause, je vous ai trouvé des circonstances atténuantes... et maintenant ça?
Toute cette énergie passée à garder autour de vous une famille fragile mais présente, pour que vous osiez me prêter de tels propos?
Quelle déception, de m'imaginer à présent que pendant ces années vous aviez tant d'arrière pensées. De savoir que vous avez cautionné les intentions injurieuses circulant à mon sujet lors de notre mariage!
Moi, Intéressé? Moi, je n'aurais épousé votre fille que pour le confort matériel que je pouvais en tirer, parce que je prenais de l'âge et craignais la solitude?
Je ne sais même plus si la douleur que vous m'infligez caut l'encre utilisée pour vous écrire.
Mais je ne saurais être de ceux qui gardent et cachent de telles émotions.
Vous m'avez blessé.
Sachez que vous n'aurez désormais plus d'allié dans cette partie de la famille.
Je ne m'opposerai pas à ce que vous voyiez vos petits-enfants mais cela se fera dorénavant en dehors de ma présence.
Si un jour je parviens à vous pardonner, vous le saurez.
Votre gendre, Mickaël.

Aucun commentaire: